mercredi 23 novembre 2011

Premier interview à l'ECHO du FRIOUL : www.echodufrioul.eu

Questions de Claude Vanucci et Olmeto (Corse) : « Comment s'en sortir ? Combien de temps ? Changement politique ? L'Argentine, le Canada, s'en sont sortis et nous ? Combien doit-on exactement » ?
Je vais répondre au fil des réponses aux questions ci-dessous, en passant… Vous en déduirez aisément, comme moi, à l'appui de toutes mes chroniques incluant « UNE HISTOIRE de la MONNAIE » de FV1 à FV31 que le seul moyen de sortir de l'impasse dans laquelle nous a engagé, précipité ce régime politique est d'en changer complètement, tout en restaurant des comportements dans des Parlements réellement « républicains », comme sous « l'Ancien régime », au sens de la définition de Victor HUGO de la République (« Histoire d'un crime » et « Napoléon III le petit »). Il faut mettre à bas la collectivité totalitaire et restaurer la SOCIÉTÉ des personnes LIBRES. Par exemple, le ministère actuel a fait un graphique camembert qui démontre que l'État actuel dépense 42 % dans des activités non régaliennes et pour ce faire il réalise 22% de déficit annuel (TOUT LE PROBLÈME de la faillite actuelle). Si on les supprime, on fait l'année suivante 20% d'excédents… que je répartirais : 10% pour le chèque scolaire et 10% pour rembourser réellement les dettes… Voilà mon « Œuf de Colomb » ! Il faut suivre aussi l'exemple de l'Islande, qui s'en sort, contre les instructions de l'UE de Bruxelles archi-totalitaire !

Question de « Michel (Marseille) » sur le PIB : « Qu'est-ce que c'est, comment ça marche » ?
Le PIB (Produit INTÉRIEUR Brut) actuel s'élève pour 2010 à : 1.978,1 Mds d'Euros.
C'est un Total général des différents AGRÉGATS STATISTIQUES qui concourent à son élaboration, effectué par l'INSEE en France, avec le concours des administrations publiques diverses comme les Douanes, la BDF...

C'est un concept anglo-saxon imposé par VGE en 1977 en remplacement de notre bon vieux PNB (Produit NATIONAL Brut). Le PIB est plus restrictif que le PNB. Par exemple : une entreprise à capitaux français travaillant avec des Français, payant des Impôts en France sur l'ensemble de ses activités en France et ailleurs, mais avec usine (PSA, RENAULT) implantée aux Indes aurait compté dans le PNB français, mais aussi dans le PIB des Indes… Pour éviter le doublon, la France s'est abaissée. Pas les USA ! Lesquels continuent de compter, ce que j'appellerais plus un PNB qu'un PIB, avec les revenus et avoirs de leurs citoyens ou entreprises partout dans le monde…

Le PIB comporte des sous-totaux comme le REVENU NATIONAL. Notez que les CONSOMMATIONS des ADMINISTRATIONS PUBLIQUES comptent comme une PRODUCTION et sont une composante du PIB qui augmente donc à chaque fonctionnaire embauché lequel pourtant est une charge… La consommation des administrations publiques ôtée, aboutirait à un PIB français fortement diminué et du coup à un ratio d'endettement énormément supérieur. Nous allons pour 2015 jusqu'à 94% d'endettement public garanti avec le PIB actuellement calculé, vous voyez le topo ! ?… C'est aussi un élément très important de la COMPTABILITE NATIONALE de chaque PAYS du monde, dans la mesure toutefois où ils sont capables de le déterminer. La plupart du temps faux, il est établi d'abord par Trimestres puis sommationné annuellement. Il est corrigé plusieurs fois ensuite durant les années suivantes. Le chiffre de 2010 ressort d'un tableau qui remonte aux années 50 grâce à une RETROPOLATION en euros d'anciens chiffres en Francs français qui, au passage, ont fait l'objet de bien des « rectifications » par rapport aux tableaux originaux que je possède, année par année depuis 60 ans, et par décennies depuis la France de LOUIS XIV… (Mon ancêtre fut « Contrôleur Général des Finances » de LOUIS XIV). Etudier le PIB suppose donc un travail de fourmi avec un excellent Professeur disposant des chiffres originaux. Tout ce que les médias donnent est pipé. Aucun étudiant ne peut s'y retrouver et les instructions sont justement de les empêcher d'y arriver ! Je l'ai vérifié à mes dépens en 1992…

On détermine ainsi d'une année sur l'autre (toutes les estimations intermédiaires sont « politiciennes » et sujettes à cautions diverses…) le pourcentage d'évolution qui sera baptisé croissance s'il est positif, ou récession s'il est négatif (1). Je vous affirme personnellement que cette évolution, quel que soit son signe, ne préjuge de RIEN ! Ni appauvrissement, ni enrichissement national obligatoires... La Croissance comme la Récession est un déséquilibre toujours difficile à gérer par des gouvernements dont la mission théorique est de rechercher la stabilité en fonction de la démographie. La CROISSANCE n'est donc nécessaire que du fait de l'augmentation de population. Les capacités de production, de consommation, de défense, etc… doivent être constantes, ou adaptées sur l'épargne (FBCF : Formation Brute de Capital Fixe), composante aussi du PIB. Toute hausse du PIB total doit résulter de la hausse des productions et de la productivité générale du travail qui, en France est l'une des meilleures du monde. Vous constaterez, comme moi, dans les tableaux aux liens ci-dessous, que les Importations sont supérieures aux Exportations et augmentent artificiellement le PIB alors qu'elles constituent une CHARGE. Encore un trucage…

La sommation des déficits extérieurs résultante, a conduit à une sommation des dettes extérieures de l'État qui a correspondu ces dernières années à dépenser dans la gabegie française plus de la moitié des réserves de changes de la BCE constituées principalement par l'excédent du Commerce extérieur de l'Allemagne, d'où ses « coups de semonces répétés » ! Raison, à mon sens principale, de la CONVOCATION SÉANCE TENANTE de SARKOZY à BERLIN, à peine élu, en Mai 2007, avant même les cérémonies…

Le PIB a servi d'instrument de sélection des États en lieu et place de l'ancienne comparaison avec la population, chère à Napoléon 1er, grand consommateur de conscrits, ceci jusqu'en 1992. Depuis il est devenu une référence rationnelle à des paramètres comme l'endettement, le déficit, les prix… Ce furent les fameux « critères de Moëstricht » (Maastricht) comme le plafond de 60% de l'endettement ou les 3% du déficit public total d'un Pays, relativement au PIB de la même année. Seuls la France, le Luxembourg et la Finlande respectaient les 5 critères de Maastricht en 1998. Pourtant en violation du Traité, J-C TRICHET a conduit, alors gouverneur de la BDF, à la mise en place d'une nouvelle monnaie jamais connue auparavant en 1999, inventée en 1996 : « l'Euro ». L'Italie avait déjà 120% d'endettement public total, la Grèce en 2002 pareil. Pourquoi nous en fait-on un plat en 2011 ? Pour nous amener à applaudir à l'abandon de notre souveraineté en 2013 avec le MES qui remplacera le FESF actuel et la « convergence » budgétaire contrainte sous la tutelle de l'Allemagne DANS les critères de Maastricht. Voilà comment on nous asservit.

Voici 6 liens en direction de mes chroniques 56,57,65,66,67,68 qui vous en diront encore plus :
http://www.radio-silence.org/Sons/2011/LMD/pdf/lmd20111116.pdf
http://www.radio-silence.org/Sons/2011/LMD/pdf/lmd20111102.pdf
http://www.radio-silence.org/Sons/2011/LMD/pdf/lmd20111019.pdf
http://www.radio-silence.org/Sons/2011/LMD/pdf/lmd20111005.pdf
http://www.radio-silence.org/Sons/2011/LMD/pdf/lmd20110615.pdf
http://www.radio-silence.org/Sons/2011/LMD/pdf/lmd20110601.pdf

1) Exemple de récessions : 1975 : 789.867 sur 1974 : 797.625 => - 0,97  % ; 1993 : 1.202.374 sur 1992 : 1.213.461 => - 0,92 % ; 2009 : 1.923,5 sur 2008 : 1.973,9 => - 2,55 %. Une récession en 2012 n'est ni nouveau ni forcément un mal. C'est possible. Mais pas forcément. J'ai répondu à mes étudiants en 1992 : « Le gouvernement, qui parle de croissance, vous dit ce qu'il veut, moi je vous dis la VÉRITÉ parce que je vous la dois : et nous sommes en RÉCESSION ! ». J'ai été le seul sur 500 Professeurs à dire la VÉRITÉ ! Tout le monde répétait l'antienne officielle au mépris de la définition… Les tableaux officiels suivants sur le PIB français vous le montreront officiellement calculé :
http://www.insee.fr/fr/themes/comptes-nationaux/tableau.asp?sous_theme=1&xml=t_1101
http://www.insee.fr/fr/themes/comptes-nationaux/tableau.asp?sous_theme=8.1&xml=t_pib_val

Question de « Béatrice (Frioul) » : « On nous classe AAA ou CCC. Aurons-nous moins de possibilité de rembourser si nous dégringolons (sur l'échelle) ? Ne peut-on pas emprunter ailleurs » ?
Ce jour Mardi 22 NOV 2011, MOODY'S affiche clairement qu'elle ne veut plus du AAA français. Cette agence de notation de l'ensemble des paramètres financiers, et économiques de la France, agréée par le gouvernement français et ceux des autres pays occidentaux, estime donc que la note de la France doit être abaissée car le risque politique et le risque de non-remboursement augmente, ou tout du moins le risque d'immobilisation des capitaux prêtés. La note risque donc de descendre à Aaa ou Aab avec une orientation à la descente donc connotée : Aab- par exemple… Le risque politique est grand car Paris n'arrive pas à sabrer dans les dépenses publiques et ne montre que des petites mesures fiscales d'augmentation timides des recettes avec une diminution lente des dépenses dans de faibles proportions. Le changement de majorité en  2012 n'améliorera rien et peut-être le détériorera… La « règle d'or » est faible, truquée et même pas en place. Le risque d'immobilisation des capitaux prêtés découle du fait prouvé depuis 30 ans que Paris ne rembourse chaque année qu'en empruntant ce qu'il rembourse, à nouveau,  et, en plus, emprunte encore davantage pour le courant annuel suivant ! ! ! Le risque de non paiement s'élève donc chaque année davantage et atteint maintenant un niveau tel que la faillite est bel et bien là ! Déjà PH. SEGUIN, alors Pdt de l'A.N. déclarait qu'il y avait eu un « problème évité de justesse », il y a donc 15 ans environ. Fr. FILLON à déclaré à juste raison en 2007  « qu'il avait hérité d'un État en faillite » ! Et il vient de noter que « le mot n'est plus tabou » ! Nous vivons au-dessus de nos moyens avec le secours de statistiques truquées. Désormais non seulement cela se sait, se voit, mais maintenant se déclare officiellement partout… La propagande interne essaye d'éviter que les Français le sachent car le gouvernement sectaire a peur des Français. La république n'est pas ce qu'elle déclare être. Suite de la réponse dans la réponse ci-dessous :

Question de « Danielle (Frioul) » : « On parle d'emprunts de sommes faramineuses, mais qui prête ? Qui a cet argent ? Qui est plus riche que les États » ?
En Août dernier 2011, l'endettement public total français s'élevait à 1.698,7 Mds d'Euros ! Soit 85,87 % du PIB de 2010 cité au début de mes propos. Soit encore… 93.92 % de la masse monétaire française (M3) en circulation ! ! ! Et cela s'aggrave de jour en jour ! ! ! Croyez-vous que les étrangers qui prêtent ne voient rien ? Personne n'a dailleurs cet argent qui n'existe pas et qui est INVENTE EX NIHILO par le système bancaire à partir de presque rien : moins de 2% de monnaie de la Banque centrale. Tout est inventé par le système ancien dit : « Loans make deposits » mais cela c'est tout un cours à part, un autre jour… Les banques veulent le pouvoir depuis plus de 2 siècles : voyez ma chronique dernière FV 68…

Nous empruntons sur les marchés primaires intérieurs et extérieurs via « l'Agence France TRÉSOR » ( http://www.aft.fr ), charnière entre la BDF, le Trésor Public, le ministère des Finances… Par le biais des banques, nos dettes se retrouvent réescomptées par la BCE qui contourne les Traités, et qui se couvre par la possibilité de les revendre au FESF ? Bientôt au MES (Mécanisme Européen de Stabilité) présidé par le Pdt du Conseil Européen Herman VON ROMPUY le 1er Janvier 2013 qui aura immunité diplomatique totale et s'ingérera dans le gouvernement budgétaire de la France sans que ni notre Parlement ni nous-mêmes puissions y faire RIEN ! ! ! La boucle est bouclée : tous les prêteurs ont été utilisés, c'est fini…

N'importe qui de puissant financièrement peut maintenant faire sauter la BDF ( en faillite déjà en 1985 ! ) et la BCE ! Je vous rappelle Georges SOROS qui fit sauter la Banque d'Angleterre ! Je résume mais c'est cela… Voyez mes chroniques FINANCES-VÉRITÉS… Cela fait déjà plus de 100 ans que des firmes sont à elles seules plus puissantes que les États, et dernièrement plus riches en CASH que les USA depuis Août dernier !

Question de « Michel (Marseille) » et « Danielle (Frioul) » sur le CAC 40 : « Je n'y comprends rien, qu'est-ce que c'est, comment ça marche ! » ?

Le CAC 40 date de 1984, publié en 1987 et il fut prétentieusement copié sur le DOW JONES et ses fameuses « BLUES CHIPS ». La propagande de l'époque disait que le CAC 40 était au même niveau (environ 2.700). Depuis le DJ est monté trois fois plus haut et le CAC 40 est au même niveau 25 ans plus tard… DE GAULLE disait que la politique de la France ne devait pas se faire à la Corbeille. C'est une des rares fois où il eu raison ! Il ne faut pas confondre le marché secondaire avec la POLITIQUE véritable. Quand les politiciens se déclarent liés par les marchés c'est qu'ils ont fait trop de « conneries » ! J'ai vécu depuis mon enfance dans le milieu boursier par mon Père, fondé de pouvoirs de la Charge CHEVREUX DE VIRIEU. Jusqu'à la réforme de 1984, le CAC était l'indice GENERAL de la Cie des Agents de Changes, Officiers ministériels. Il donnait chaque jour l'indice ramené à la base 100 d'origine de la valeur totale (capitalisation) de toutes les actions cotées de toutes les sociétés. Le marché était librement ouvert à tous les particuliers qui pouvaient s'y rendre dans les Bourses des valeurs : Paris, Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nantes et Nancy. De nos jours : le marché de l'or est supprimé, les cotations sont faites par le New-York Stock Exhange qui a phagocyté l'EURONEXT qui a détruit les charges d'Agents de changes et la Bourse de Paris. Les salles de marchés des banques sont fermées au Commun des Mortels ! Les banques interviennent pour leurs comptes alors qu'elles devraient rester simples intermédiaires et spéculent contre les gens ! Voici des liens qui vous renseigneront pleinement :
http://www.caef.bercy.gouv.fr/collections_SAEF/archives/autres_fonds/cac_presentation.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie_des_agents_de_change
http://fr.wikipedia.org/wiki/CAC_40
http://bourse.lesechos.fr/bourse/